Radja Nainggolan dégoûté par la décision de Martinez : "Je me suis assez battu : j’arrête !"
Dégoûté par la décision de Martinez, Radja Nainggolan jette l’éponge : "Pour certaines personnes, j’ai trop été moi-même"
- Publié le 22-05-2018 à 07h01
- Mis à jour le 22-05-2018 à 12h12
Dégoûté par la décision de Martinez, Radja Nainggolan jette l’éponge : "Pour certaines personnes, j’ai trop été moi-même" Radja Nainggolan (30 ans) s’en doutait déjà après son entretien avec Roberto Martinez de dimanche à Rome. Lundi, sur le coup de midi, il en a eu la confirmation. Dans la liste alphabétique de 28 noms de Martinez, Mignolet était suivi par Sels. Pas de place donc pour le N de Nainggolan. Comme en 2014, il loupe la Coupe du Monde.
Une heure plus tard, Nainggolan postait le message suivant sur Instagram. "Avec beaucoup de mal au cœur, je mets un terme à ma carrière internationale. J’ai toujours tout fait pour faire partie du groupe et pour représenter la Belgique. Hélas, être VRAI peut être embêtant pour CERTAINS. À partir d’aujourd’hui, je serai le premier supporter."
Une bonne heure plus tard, Nainggolan précisait sa décision via le téléphone.
Votre décision est-elle définitive, Radja?
"Bien sûr que j’arrête."
Et si un autre coach fédéral remplace Martinez?
"Non, c’est fini. Je ne vais pas à nouveau recommencer de zéro."
Quel a été le message de Martinez lors de votre entrevue ?
"Que je suis important à la Roma et qu’il ne peut pas me donner ce rôle. Il ne voulait pas que je sois le 20e choix et que je me révolte. Je sentais où il voulait en venir, mais il ne m’a pas dit définitivement que je ne serais pas repris. Je m’étais dit que c’était bon signe qu’il vienne spécialement à Rome pour me voir. Hélas, il avait une mauvaise nouvelle."
Acceptez-vous son explication tactique?
"Bien sûr que non. C’est pour cela que j’arrête. J’aurais voulu jouer à chaque position. À Rome et à Cagliari, j’ai même joué arrière droit. Et là, je ne suis même pas dans les 28. Je voulais absolument aller à ce Mondial."
Vous jetez visiblement l’éponge.
"Qu’est-ce que je peux faire d’autre ? Voilà toute ma vie que je me bats. J’en ai marre. C’était déjà le cas en 2014. Et encore, et encore... Je ne me bats plus. Comparez cela à quelqu’un qui est malade et qui a toujours dû se battre pour survivre. À la longue, il abandonne."
Quel est votre bilan chez les Diables ?
"J’ai toujours fait de mon mieux. J’ai parfois trop voulu me donner. J’ai fait un bon Euro et une bonne campagne avant cela. Mais pour le reste, je n’ai pas reçu beaucoup de confiance. Surtout de l’entraîneur actuel."
Pourquoi?
"Pour certains (sic), je suis trop resté moi-même. Dans le groupe, je n’ai jamais eu de problèmes. Mes coéquipiers me respectent. Pour moi, le foot est resté un hobby. J’essaie de ne pas participer au cirque autour du foot."
C’est le deuxième Mondial que vous loupez.
"J’étais aussi fâché, en 2014. Wilmots doutait de moi parce que cela ne faisait que six mois que je jouais à la Roma. Maintenant, j’y évolue depuis quatre ans et demi. Si on pense encore que je n’ai pas le niveau ou que je ne suis pas flexible..."
Que disent les autres Diables?
"Ils me soutiennent. Ils m’envoient: ‘C’est quoi, ça?’ Ou : ‘Grave pour toi !’. Que voulez-vous qu’ils disent ? Je n’ai jamais créé de problèmes au sein du groupe."
Qu’allez-vous faire maintenant?
"Je pars en vacances. Je vais suivre le Mondial à la télé et encourager mes coéquipiers. J’espère qu’ils gagneront."
Interview > Yves Taildeman (avec HNB)